Arrivés au centre de Maci nous nous arrêtons pour avaler rapidement une "sucrerie" (les sodas en général), certes pas très fraiche et en plus mal assis sur un sac de riz dans l'échope d'un commerçant, mais que ça fait du bien. Ouahou !?!
Nous marchons depuis déjà quelques heures sous une chaleur intense et cette pause est vraiment la bienvenue.
Heureusement nous approchons du milieu de l'après-midi et le soleil commence à redescendre vers l'horizon; il se fait moins vaillant.
Après cette courte pause, nous poursuivons notre route en suivant la piste principale.
En chemin nous rencontrons deux hommes qui partent également en direction de Ley Maci. Comme ils ne parlent que poular, mon guide engage la conversation avec eux et nous faisons un bout de chemin ensemble. Après 15, 20 min de marche alors que nous bifurquons sur un sentier, Diouma s'arrête : "nous n'avons pas acheté de pain au village !"
Et m.... C'est d'autant plus em....bêtant que c'était notre seule possibilité d'en trouver jusqu'au lendemain soir.
Qu'à cela ne tienne, pas de problème. Nos compagnons de route arrêtent deux jeunes garçons qui marchaient derrière nous, sans doute des jeunes qu'ils connaissent, et ils les commissionnent pour retourner au village nous acheter du pain.
Et voilà nos deux gamins prêt à reprendre le chemin du centre du village à plus d'un quart d'heure de marche pour aller nous acheter notre "birèdy". Ils ne discutent même pas, ne montrent aucun signe d'agacement ou de mécontentement.
Il est normal pour eux, de faire ce qu'un ainé leur demande : question d'éducation. Ils attrapent donc l'argent et partent.
(Je ne peux encore une fois m'empêcher de penser à une situation similaire en France et je m'en amuse .....)
Dans l'attente de leur retour, nous nous mettons tranquillement sous l'ombre du bâtiment d'une école pour patienter.
Après plus d'une demi heure, je dois dire que je commence à me demander si l'on mangera du pain ce soir.
Et bien, si ! Le pain arrive dans les bras d'un des garçons.
Sans plus de remerciements pour le service rendu (en fait c'était plus un devoir !), nous reprenons notre marche rassuré d'avoir notre ration de pain pour les 24heures à venir.
Est-ce-que eux en mangerons, pas sûr ! Ainsi va la vie en brousse.