Quelques instantanés entre Mamou et Conakry :
- Sur la route à Mamou, nous sommes dépassés par un camion-benne comme il y en a beaucoup. Rien d'étonnant, ils sont très nombreux à convoyer des matériaux de construction ! Cependant, une fois passé devant nous, nous apercevons quelque chose d'inattendu qui bouge sur l'essieu arrière, sous la benne ! Ah mais bien sûr, c'est l'"apprenti", qui est agrippé entre les deux roues : un babouin attaché juste avec une corde et qui semble très tranquillement déguster des arachides !
- Plus loin sur la route, alors que nous sommes arrêtés pour boire un sachet d'eau de Coyah, nous voyons arrivé une voiture tout à fait banal : bien surchargée de passagers et de bagages ! Ce qui l'est moins, c'est ce qui est accroché sur le capot avant : un bon gros morceau de bidoche de boeuf, fraichement découpé. Enfin la viande semble un peu désséchée, mais comme nous avons vu une "boucherie" (petite case avec une peau séchant devant et un morceau de viande accrochée sur un piquet) dans le village au dessus nous supposons qu'elle en vient. En fait si la viande est là c'est qu'aucune autre place semble plus adaptée vu la chaleur, l'absence de glacière, le peu de place dans la voiture et la durée du trajet ! Mais bon, bien cuite, pas de problème !!!!
- A Conakry, je suis bloqué dans la circulation, comme souvent dans cette ville. Et je vois devant sur le bord de la route une chose un peu surprenante ! Deux jeunes hommes qui poussent des poussettes de bébé. Je me dis : "là y a un truc, déjà une poussette en Guinée c'est plutôt rare, mais en plus poussée par des hommes alors là "not possible" ! Quand nous redémarrons enfin, nous dépassons finalement ces deux piétons et enfin je comprends mieux : les deux poussettes ne sont pas occupées par des nourrissons, non. Elles servent à ces deux jeunes commerçants à transporter leur stock de cartes téléphoniques qu'ils vendent en déambulant dans le quartier.
- Nous nous enfonçons dans le quartier en empruntant une voie qui ressemble plus à une piste défoncée qu'à une route. Et là au détour d'un virage, nous sommes bloqués par un match de foot. Deux équipes s'affrontent sur un terrain improvisé qui occupe largement la voie de circulation. Deux minis buts limitent le terrain qui par ailleurs n'a pas de contours très définis. L'étonnant dans tout ça, ce n'est pas tellement le terrain en lui même mais bien plutôt les joueurs, ou plutôt les joueuses. Et oui nous venons d'interrompre un match de foot féminin ! et je dois dire que, symboliquement au moins, ça fait vraiment plaisir ! Mon beau frère appelle d'ailleurs leur capitaine pour lui remettre un don pour les encourager et les soutenir. BRAVO et vive le foot féminin, si "rafraîchissant" !!!