Djarama !
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Le Fouta est probablement la région la plus jolie de la République de Guinée.
J’ai eu l’opportunité d’avoir un logement au sein d’une maison de volontaires à Labé, « capitale » de la région du Fouta. L’ONG; qui les abrite, œuvre à la conservation des chimpanzés.
Par ailleurs, la Guinée est dans un processus de préservation écologique dont l’objectif principal est d’augmenter les aires protégées, jusqu’à 25 % du territoire d’ici quelques années. C’est loin d’être une mince affaire. Du courage !
A Labé ou à proximité :
- j’ai été voir les chutes de Saala. Magnifique.
- J’ai été au musée du Fouta, qui est une source importante d’informations sur la culture Peul/Poular de la région
- J’ai visité le jardin d’Alpha, un vieil horticulteur passionné qui, il y a plus de 27 ans, a changé un terrain occupé par une briqueterie en un véritable petit oasis. Avis aux stagiaires/ étudiants horticulteurs, il a souvent besoin d’aide pour entretenir l’immense jardin/forêt.
Davantage vers le Nord, j’ai été vers Touguet à Dara, dans le plus jolie petit village peul que j’ai jamais vu. Les Peuls sont un peuple fascinant. A l’origine, c’est un peuple d’éleveur, voyageur. Même si les traditions et coutumes ont changé et qu’ils se sont sédentarisés dans certaines régions du monde, notamment dans le Fouta ou au Mali, ils sont toujours aujourd’hui des éleveurs de bœufs et de moutons. Un point intéressant est qu’ils ne mangent pas leurs bêtes, sauf peut-être quelques fois par an (fêtes, cérémonies,...) et ne les vendent pas non plus. Ils les élèvent, les protègent (coûte que coûte) et boivent leur lait (jadis, leur aliment de base), sans trop les « fatiguer » (pas de commercialisation)
A Dara, ce petit village de brousse, j’ai fait une rando de 6 heures, sans même un arrêt de 5 minutes !! J’ai cru mourir d’épuisement. Mon guide, qui n’en était pas un, mais un éleveur peul, large et grand comme une armoire à glace et dont les seuls mots de français étaient : « on y va ! » « ça va? » « maison », m’a baladé dans des paysages saisissants tant leurs différences étaient grandes. Tantôt, une forêt primaire, tantôt un désert de bauxite ou encore une savane africaine. Ah, la brousse et ses secrets...
L’objectif de la « balade » (qui ressemblait à un trail) était de rencontrer des chimpanzés mais il n'en fut rien. Par contre, après avoir souffert 6 heures, jusqu’à presque chialer (j’avoue haha), en reprenant la route en voiture, 15 minutes après, que vois-je ? Une famille de chimpanzés dans les arbres et au sol !
J’ai donc été récompensée, merci ! 🙂
A quelques heures de Labé, vers le Nord, j’ai été à Mali (pas le pays, la ville), voir la Dame de Mali. Un rocher ayant la forme d’un profil de femme, que le soleil éclaire de son ascension tôt le matin. C’est une beauté naturelle de taille ! Elle est comme éternellement perdue dans la montagne, le regard perdu dans ses songes.
Mon hôte m’a également fait visiter sa petite ville qui se trouve à 1300 m d’altitude. Mr Sadio tient une petite boutique/librairie dans laquelle les jeunes écoliers se bousculent pour venir acheter les cahiers de classe ou le tissu pour confectionner l’uniforme du collège en vigueur. Je suis restée là deux heures, improbables tant l’endroit était minuscule, mais les gens étaient gentils alors pourquoi ne pas zoner un peu ?
Enfin, j’ai été à Dalaba, plus vers le sud de la région du Fouta. J’ai terminé mon séjour dans cette région par une randonnée charmante et sympathique. Beaucoup plus facile que la précédente, mais tout aussi jolie. On y rencontre de beaux jardins maraîchers, des points de vue et de petites chutes d’eau.
En ville, j’ai visité un haut lieu historique : la case à Palabres.
Cette case a été témoin des discussions et décisions d’indépendance avec tous les chefs du pays et Sékou Touré. L’intérieure de la case en terre cuite est magnifique, c’est actuellement le plus bel édifice que j’ai pu voir en République de Guinée.
J’ai passé deux nuits à Dalaba, pour finalement revenir chez mon frère à Conakry un week end avant de reprendre la route pour Freetown, Sierra Leone.
Et n'oubliez pas ; il est toujours temps de participer à notre cagnotte.
"Des Abeilles et des Arbres au Fouta"
D'avance merci !