" Quand le Président SékouTouré m'a demandé : " Si vous deviez venir vous installer en Guinée, où souhaiteriez vous rester ?" Je lui ai répondu que je choisirais la région de Dalaba. Car cela me rappelle beaucoup de choses de mon pays quand je suis là. "
Telles sont les paroles de Miriam Makeba que vous pouvez écouter (en anglais) dans la vidéo ci -dessous.
"A chaque fois que je reviens en Guinée, si je me rend à Dalaba, c'est ici que je reste (la villa Sili)" rajoute-t-elle un peu plus loin.
Miriam Makeba est venue pour la première fois en Guinée en 1967. Elle vivait alors aux Etats-Unis. Elle s'y installe à la fin des années 60, quand elle doit quitter les Etats-Unis, suite à son mariage avec l'un des leaders des Black Panthers.
Durant son séjour, elle enregistre de nombreux titres avec les meilleurs musiciens de Guinée. Elle apprend d'ailleurs plusieurs des langues locales et chante dans ces langues. L'album "The Guinea years" donne un aperçu de la diversité et de la richesse de sa création durant cette période.
Miriam M était très attachée à ce pays, et d'autant plus après le décès de sa fille Bongi en 1985 à Conakry.
Comme elle le dit elle-même : " Je ne pourrai jamais vraiment quitter ce pays, parce que j'ai perdu une partie de moi-même ici ".
Miriam se fait d'ailleurs construire une magnifique "case" à Dalaba, quartier du Chargeur, une manière de concrétiser ses paroles.
Cette maison apparaît aujourd'hui comme le témoignage de l'amour que portait Miriam Makeba à cette région.
Malheureusement, elle est aujourd'hui à l'abandon, ou presque, comme le montre ces quelques photos.
Cette maison apparaît aujourd'hui comme le témoignage de l'amour que portait Miriam Makeba à cette région.
Malheureusement, elle est aujourd'hui à l'abandon, ou presque, comme le montre ces quelques photos.
Et pourtant, cet édifice pourrait, devrait être un écrin formidable pour honorer la mémoire de cette grande dame et faire découvrir aux jeunes générations, son histoire, son oeuvre.
Ainsi Miriam Makeba serait à jamais présente à Dalaba.
Avis aux mécènes et autres admirateurs de "Mama Afrika" !