Après une bonne journée de marche, nous approchons enfin des chutes de Kambadaga.
Le site est toujours aussi magnifique depuis le belvédère
Nous descendons jusqu'à la rivière par une piste très récemment refaite par des Chinois, paraît-il. Un projet de barrage expliquerait ces soudains travaux .... ?!?
Nous décidons d'installer notre bivouac au bord de l'eau, sur les rochers qui forment le lit de la rivière en saison des pluies. En pleine saison sèche, les plateformes émergées sont idéales pour installer une tente. Quelques brassées de paille sèche prélevées sur la rive, plus 4 ou 5 gros cailloux font l'affaire pour notre "igloo" du jour.
La nuit commence déjà à tomber. Le feu s'allume presque tout seul : tout est très sec autour de nous. Mais aucun risque, nous sommes à bonne distance de la berge.
La tente en place, le feu illuminant notre bivouac, Diouma décide de se lancer dans une pêche improvisée : une pêche aux crabes !
Il s'équipe d'une lampe de poche frontale improvisée : un bandeau et une lampe torche classique font bien l'affaire.
A l'aide de cet équipement et d'un baton, il scrute chaque trou d'eau au milieu des rochers. Pas évident, la chasse aux crabes !
Pour ce qui me concerne, malgré ma lampe frontale "Décath", je ne trouve rien.
Et oui, l'instinct du chasseur, on l'a ou pas.
Dans le même temps, Diouma trouve 3 bêtes à pinces. Pas de quoi faire un festin, mais ils passent quand même à la broche, histoire de leur montrer qui est le prédateur dans l'histoire.
La dégustation n'est pas très évidente, mais nous avons quand même le goût du crabe au fond du gosier.
Pour le reste nous espérons toujours le plat de riz commandé plus tôt par Diouma au village, situé à environ 30 min. à pied.
L'espoir ne nourrissant pas son homme, nous improvisons un encas spécial rando : pain + vache qui rit + sardines. Huummmm !
Il fait maintenant nuit noire et le plat de riz ressemble fort à un espoir déçu.
Mais peu importe, nous sommes allongés sur la paille, bercés par le clapotis de la rivère, alors que nous divaguons sur la voie lactée. Magique !
Soudain la magie est interrompue ! Et oui, notre cuisinière et son frère surgissent de la nuit avec une gamelle pleine de riz blanc, aussi blanc que les étoiles mais en moins céleste.
Il est plus de 22h00 et nous nous sentons obligés d'honorer ce plat, même si, il est vrai, l'appétit n'y est plus vraiment.
Nous mangeons donc quelques cuillerées, histoire de nous caler définitivement, avant d'aller rejoindre les bras de Morphée en rêvant de crabes aux pinces géantes ....