Aujourd'hui c'est décidé, nous irons récolter du miel à la nuit tombée !
Nous partons donc dans la matinée pour un premier repérage des ruches "prêtes" et pour nettoyer leurs abords, histoire de ne pas être embêté dans la nuit noire.
La plupart de ces ruches sont installées sur des arbustes, plus ou moins en équilibre, plus ou moins instable. Au cours de cette visite nous retrouvons d'ailleurs une ruche au sol, très visiblement entraînée par le poids de son contenu. La récolte pour celle-là semble compromise...
Il est maintenant 21h30 et nous nous préparons pour la récolte. L'apiculteur en chef revêt sa combinaison immaculée et son apprenti une autre combinaison plus originale : ils'agit d'une combinaison de skis...
Nous rassemblons les seaux, l'enfumoir, une raclette, des lampes de poche, le tout dans une brouette et nous voilà partis pour la zone de récolte. Nous sommes 2 adultes et une petite dizaine d'enfants heureux de trouver une distraction d'un soir.
A peine 10 minutes de marche plus tard, nous sommes sur zone !
Premier objectif, la ruche renversée.
Au premier abord, il semble que les abeilles ont quasiment déserté l'endroit.
La prudence s'impose malgré tout.
Finalement après un court round d'observation, les manipulations commencent !
Et malheureusement il apparaît très vite que la ruche est restée trop longtemps dans cette situation. Pas grand chose à sauver !
Notre chef apiculteur récupère ce qu'il peut et nous passons à une autre ruche à proximité.
Cette deuxième semble beaucoup plus active. Nous gardons d'ailleurs nos distances, car rapidement le "bourdonnement" des abeilles devient impressionnant. Elles semblent très agressives si l'on en juge par les quelques écarts de notre apiculteur.
Nous observons donc de loin les opérations de collecte du "nectar", qui sont très grandement ralenties par l'activité ininterrompue des propriétaires du lieu.
Les jeunes se sont tous allongés sur le sol, histoire de se confondre avec l'environnement et d'éviter une attaque surprise
Peu à peu les alvéoles se rejoignent dans les seaux de collecte. Mais il faut quand même pas loin d'une demie heure pour finir la récolte.
Finalement, le couvercle remis sur la ruche, donne le signal du départ.
Les enfants se relaient pour pousser la brouette chargée de plusieurs kilos supplémentaires.
De retour à notre point de départ, les dernières abeilles écartées, l'ouverture des seaux révèlent la mielleuse récolte; l'heure d'une petite dégustation est arrivée et notre petite équipe ne se fait pas prier.
Chacun attrape un morceau d'alvéole et après une rapide vérification, l'engloutit.
Aïe, aïe : deux imprudents n'ont pas suffisamment consacrer de temps à la phase de vérification. Et ils se sont faits piquer le palet ! Pas de pleurs, pas de cris, mais quelques sauts de cabris et grimaces, le temps de leur appliquer un peu de mentolatum liquide : le produit miracle, qui soigne, qui apaise ... ou plutôt qui pique encore plus ?!
Au final cette récolte d'un soir aura permis de collecter une bonne vingtaine de kilos de bon miel du Fouta.
Pour découvrir les ruches dites "kényanes" qui remplacent peu à peu les ruches traditionnelles, pour déguster le miel du Fouta et découvrir sont goût inimitable, pour acquérir quelques centilitres de ce délicieux nectar, n'hésitez pas à vous arrêter à Sébhory, 11 kms après Dalaba, en direction de Pita. Diouma (l'homme sous la combinaison blanche...) vous accueillera avec plaisir pour vous faire découvrir l'"or liquide" du FOUTA.