Ce matin, nous partons à Dalaba à moto.
A la sortie de Sébhory, nous nous arrêtons à l'école élémentaire qui a été construite à une centaine de mètres du bord de la route.
Nous arrivons en fin de matinée et les élèves sont en classe. Diouma, responsable parent d'elèves, est venu se renseigner sur les absences répétées d'un professeur. Sans la pression persistante des parents, il semble que certains professeurs prennent des libertés avec leurs obligations notamment dans les périodes de culture ou de récolte.
L'école est constituée de deux grands bâtiments posés sur le bowal et c'est à peu près tout.
Pas de clôture et pas beaucoup d'ombre.
Les classes sont pleines à craquer. Plusieurs dizaines d'élèves se serrent sur des tables bancs, le plus souvent à trois par banc, dans des classes relativement sombres. Ici pas de fenêtre mais des murs ajourés; pas d'électricité, la seule lumière est celle pénétrant par les portes. Mais cela permet de conserver une relative fraîcheur dans le bâtiment. Tout est relatif !!
Les élèves répètent en cadence la leçon dictée par la maîtresse : c'est assez impressionant d'entendre ces dizaines de petite voix qui répondent en écho à la maitresse dans un choeur joyeux et appliqué.
Puis soudain tout s'arrête ! Un enfant se précipite à l'extérieure d'une des classes. Il se dirige vers le seul arbre proche de sa classe. Et il se met à taper avec bon coeur sur la "cloche" , une vieille jante de roue de voiture.
C'est alors la ruée. Les enfants s'échappent des classes dans une joyeuse débandade.
Peu ont un cartable. La plupart ont juste une ardoise, un cahier, un bic et c'est à peu près tout.
Ah oui, c'est vrai ils ont également tous un bel uniforme !
Et chacun de reprendre le chemin du retour à la maison, souvent en petits groupes. Pas de parents et encore moins de voitures pour ramener tout ce petit monde ! Ici on marche et puis c'est tout !